• La transversalité, c'est d'abord coopérer...

    C'est un terme qui revient fréquemment dans les organisations. D'aucuns parlent de dossiers transversaux, de visions transversales, d'approche transversale... mais qu'est-ce la transversalité ?

    Une tendance et un concept bien actuels...

    Je me méfie de ces termes employés à tout va. Ils semblent que si nous ne les employons, les dires, les utiliser leur fait perdre de leur pertinence.

    Le dictionnaire en ligne du centre national de ressources textuelles et lexicales en donne des  définitions portant sur des situations géométriques. La première d’entre elles est « Qui coupe en travers un axe longitudinal ». Elle fait appel à un sentiment de détachement, de rupture de lien. Sentiment qui va à l’encontre de la représentation que l’on s’en fait quand le mot transversalité est employé dans le milieu professionnel. Nous notons en effet la contradiction entre la réalité lexicale et la réalité conceptuelle.

    « La transversalité c'est créer des passerelles entre les services, les acteurs, où la mutualisation des compétences prend tout son sens, dans un objectif commun… » (www.passerelles-eje.info – M120). Cette définition glanée sur internet, revêt un aspect intéressant tant elle reprend les points qui viennent à l’imagination quand le mot est dit dans une conversation. Elle fait appel aux notions de liens, de mutualisation, de compétence et d’objectif commun. C’est le mot passerelle qui retient mon attention.

    Une passerelle est « un ouvrage » qui permet de mettre en relation les choses, dans notre propos, les services, les hommes. Elle participe de la volonté de construire un environnement favorable aux échanges. Elle n’est pas une démarche naturelle. Elle est un moyen managérial dont la mise en œuvre vise dans certaines structures le décloisonnement des entités entre elles. Supprimer les barrières, tel est son objectif principal. Mais cela n’est pas suffisant, encore faut-il qu’elle soit pratiquée.

    Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour favoriser les échanges. Le développement des vecteurs de communication, internet, réseaux sociaux sont autant de passerelles mise à dispositions des individus. Mais selon l’adage bien connu, « trop d’information, tue l’information !». C’est le défi des organisations. On pourrait penser que leur existence est un terrain fertile à la transversalité. Mais on jamais parler autant de la nécessité de celle-ci.

    La prolifération de ces nouvelles techniques de communication, induit le trouble chez manager, et plus particulièrement chez l'encadrement intermédiaire, et impact par conséquent le développement de la transversalité. Deux principales raisons à cela je pense :

    La facilité tout d'abord. Transmettre, dialoguer, échanger via la messagerie est devenu familier. La consultation, le recueil d'information sur tel ou tel dossier inhibent très souvent les relations "physiques" entre les protagonistes. S'installe alors l'impression d'un travail en transversalité. Nous sentons là, une des limites, une insuffisance dans la définition de ce concept. La plupart d'entre nous réagissons à la sollicitation, pas de message, pas de réponse. Nous sommes entrés dans une aire de la réactivité dans ce jeu de "question/réponse". L'information semble fuser. C'est le second constat. Une demande, une question, une incertitude, un interlocuteur non identifié et c'est "l'arrosage". Il en est souvent de même lorsqu'une information est à diffuser.

    La messagerie est devenue indispensable aujourd'hui. Elle comporte des défauts. Elle est souvent décriée, mais si elle permet la circulation de l'information, elle doit favoriser la coopération.  C'est selon moi l'un des éléments essentiels de la transversalité. Sans coopération, pas de transversalité, ou alors, il y a une transversalité feinte.

    ...qui ne peut s'élaborer sans coopération

    Souhaiter la transversalité ne suffit pas, il faut que les gens concernés s'impliquent dans la démarche. Ils doivent agir ensemble avec une vision collective, coopérer. Vouloir la transversalité c'est donner les conditions nécessaire aux échanges, sa mise en œuvre c'est la coopération. Cette dernière s'inscrivant dans le temps. Elle doit devenir une préoccupation de tous les instants.

    Elle implique par conséquent, outre une connaissance de son environnement de travail, de connaître les contraintes, les besoins, les objectifs de ses collaborateurs et des services connexes.  Telle information pourrait intéresser telle personne, je la lui transmets. C'est une démarche volontariste, qui doit dépasser les clivages de personnes et les ambitions personnelles. Cela va à l'encontre du fameux adage "savoir, c'est pouvoir !", encore trop présent.

    Ainsi, selon moi il n’y a pas de transversalité sans une volonté de coopération entre les personnes.

    « La franchise... ce n'est pas si difficile !L'éthique pour soi... et pour les autres. »

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  • Commentaires

    1
    Yselore
    Dimanche 16 Juin 2019 à 09:42

    je suis entièrement d'accord; 

    je constate d'ailleurs que le terme n'est pas souvent utilisé dans ma structure, et qu'en pratique le souci de conserver ses "soit pensant" prérogatives prime sur la volonté d'une franche coopération : peur ou méconnaissance du sujet ?

    c'est loin d'être gagné, quantité d'énergie est dépensée

    pourtant , tout le monde est dans le même bateau : ceci mériterait d'être considéré; et pour cela être rappelé

    sur un navire il faut pour conserver le cap, un capitaine

    question de management 

    2
    Lundi 27 Janvier 2020 à 08:13
    Thành Vinh là cửa hàng đồ gỗ ở Đà Nẵng nổi tiếng.
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